mercredi 22 janvier 2014

140104 Douceurs montagnardes et cascade de Nan Tok (trek autour de Hispaw)

En bonus, les photos géolocalisées ainsi que le parcours effectué en cliquant sur la carte ci-dessous...
   

Comme nous sommes en altitude et sur la rive d'un fleuve, nous nous réveillons dans un décor rappelant certaines journées d'un hiver suisse : fort brouillard, impossible même de distinguer la rive opposée du cours d'eau! Les chaises de la salle à manger, en plein air, sous recouverte de rosée et nous n'avons pas trop d'un bon pull, d'une écharpe et d'une veste pour prendre notre petit déjeuner sans trop frissonner. Même le bonnet est le bienvenu!


Ici en revanche, le soleil réchauffe assez vite l'atmosphère et a vite fait de chasser toute nébulosité. La température de l'air devient alors très agréable, idéale pour une promenade dans la nature environnante. Notre hôtel nous fournit un guide (en fait le réceptionniste de l'établissement, qui du coup va rater une partie de l'enseignement d'anglais et de management de la clientèle dispensé par un professeur néerlandais). Sa tâche sera de nous emmener jusqu'à une chute d'eau en passant à travers de petits villages.



Nous commençons par traverser le fleuve en barque, puis déambulons à travers la ville pour nous retrouver rapidement dans les champs alentours. On y cultive notamment la pastèque, dont les jeunes plants sont recouverts de plastique pour conserver l'humidité.



Rien de tel qu'un bon bol de nouilles au petit déjeuner sur la terrasse en face de sa maison pour cette vieille dame souriante et les bains communs juste à côté du cimetière ci-dessous.


Nous escaladons ensuite une petite colline, dont un versant est occupé par des cimetières (birman et chinois, bien séparés l'un de l'autre avec une orientation des tombes face à la ville), l'autre par une décharge fumante et néanmoins habitée par quelques personnes.


En redescendant l'autre versant, nous apercevons déjà la cascade de Nan Tok au loin. Avant d'y arriver, il nous reste quelques champs à traverser, où les villageois de Khar Lane, un village Shan,  prennent soin de leurs plantations en les arrosant consciencieusement.



Près de leurs habitations, des épis de maïs, future nourriture des poulets, sèchent au soleil. Un peu plus loin, une jolie surprise : une petite fabrique artisanale de sucre de canne. Le processus est bien réglé : les tiges sont d'abord pressées pour en extraire le jus. Le reste de la plante une fois séchée servira à alimenter le feu qui réchauffe le liquide et le fait parvenir à ébullition. Il y a cinq récipients dans lesquels le jus de canne est transféré successivement, devenant à chaque fois plus épais. Les deux derniers sont agités de gros bouillons, un peu comme lorsque l'on fait de la confiture. Enfin, le contenu du dernier récipient est versé dans une grande vasque posée dans de l'eau fraîche, mélangé jusqu'à lui donner l'aspect d'un caramel pâteux. Celui-ci est ensuite étalé sur une longue planche et sèche en plein air. Les personnes qui s'en occupent nous font volontiers goûter le résultat : très bon et très doux. Notre guide en achète ensuite trois paquets, il nous confie que cela lui fera une réserve de douceur pour une semaine! Nous en achetons également trois paquets (1000 kyats, l'équivalent de 1 dollar), qui depuis parfument agréablement nos valises…





Encore quelques minutes de marche et nous entamons une petite grimpette qui nous mène jusqu'à la cascade de Nan Tok, partiellement abritée dans un écrin de verdure. Au pied de la chute, un joli bassin qui inviterait à la baignade si l'eau n'était pas si glacée! Nous nous rafraîchissons juste les pieds…


Au retour, nouvelle halte à la fabrique de sucre. Cette fois, on nous fait goûter le jus de canne. Très doux également, plus surprenant. Les gens se laissent prendre en photo avec le sourire. Nous n'avons malheureusement pas l'imprimante avec nous, mais nous demandons à notre guide s'il peut revenir un autre jour pour distribuer les versions papier de nos clichés. Il accepte volontiers, sûrement parce que cela lui permettra de se pourvoir en sucreries…










On fabrique de tout à Hsipaw. Nous passons successivement devant une mini-usine de vermicelles, que l'on voit sécher à l'air libre à l'extérieur du bâtiment au bord de la route, parfumé aux gaz d’échappement et à la poussière. Dedans, les nouilles prêts sont brièvement passées à la vapeur afin de pouvoir les plier et les emballer. Une étape réalisée à la vitesse de l'éclair par de jeunes hommes souriants, chacun s'occupant d'une manipulation avant de transmettre la marchandise au suivant. Un peu plus loin dans la rue, des hommes remplissent des sacs de feuilles de thé vert, en les écrasant bien avec les pieds! 





Nous finissons par rejoindre le fleuve. Après la traversée, nous profitons des derniers rayons du soleil sur la terrasse de l'hôtel, devant une bonne panachée. Puis nous engloutissons un souper revigorant, avant d'aller goûter un repos bien mérité.


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