mardi 7 janvier 2014

13.12.30-31 Classe affaires et maux d'estomac - Genève - Helsinki - Bangkok - Mandalay

C'est parti, avec le plus pénible au début comme à la fin, les vols et les attentes interminables. 

(Genève-Helsinki-Bangkok-Mandalay).

A la veille du Nouvel An, nous donnons le top départ d'un voyage de 28 jours (durée maximale du visa touriste) au Myanmar (Birmanie), contrée haute en couleurs qui saura certainement nous en mettre plein la vue.
Pour atteindre cette destination, plusieurs possibilités s'offraient à nous, mais la plus intéressante, tant au niveau du prix que celui des correspondances, nous fait passer par Helsinki puis Bangkok avant de rejoindre la ville de Mandalay. Tout irait donc pour le mieux si de pénibles dysfonctionnements d'estomac n'étaient venus s'ajouter aux derniers préparatifs du départ! Déjà  lors de notre précédent voyage en Asie, nous avions quitté la Suisse dans un état de santé calamiteux. Il faut croire que cela va devenir une tradition!
Par chance, quelques jours plus tôt, la compagnie Finnair nous a proposé de troquer nos billets Economy contre des sésames Business class sur le vol Helsinki-Bangkok, pour un prix intéressant. Nous n'avons pas osés refuser. Ce sera peut-être l'occasion de se reposer dans des sièges plus confortables et même - qui sait? - de dormir pendant le vol.
 


Trajet Genève-Helsinki sans encombre. Après avoir franchi le brouillard matinal, nous passons au-dessus du Chablais, face aux Dents-du-Midi, avec arrière-fond d'Alpes immaculés.
A Helsinki en revanche, pas la moindre trace de neige mais l'ambiance grisâtre du jour qui s'enfuit déjà. A peine le temps de s'affaler dans la business lounge de l'aéroport que l'avion suivant nous ouvre ses portes (enfin, "sa" porte!). Le confort est au rendez-vous: siège immense qui promet de se métamorphoser en lit le moment venu, service aux petits soins, et beaucoup de place : en tendant les jambes, on n'arrive même pas à  toucher le siège devant soi (alors qu'en Economy c'est plutôt l'inverse!). On peut même choisir son repas "à la carte". Cependant, vu les caprices de certains estomacs, il est difficile de faire honneur au festin. Grignotage!





Après un petit film, voici l'heure de dormir. Position allongée agréable, mais il restera définitivement impossible de trouver le sommeil. Bruit de fond, va et vient du personnel de cabine et des passagers se rendant aux toilettes, tout conspire à empêcher le repos bienfaisant. Ce n'est pourtant pas faute de manquer de fatigue! Nous envions ces passagers qui, l'avion à peine dans les airs, dorment déjà  profondément, la bouche grande ouverte avec un autre ronflement que celui des moteurs!


Le lendemain matin, petit déjeuner (grignotage bis) puis atterrissage à  Bangkok. Notre statut de passager business nous permet d'emprunter une file prioritaire pour le contrôle des passeports, les bagages arrivent aussitôt ensemble ce qui nous permet de nous retrouver très rapidement dans la zone check-in du vol pour Mandalay, celui ci se fait sans attente car il y a des bornes automatiques pour prendre son billet, du coup, nous évitons la longue file d'attente et posons nos bagages à un guichet dédié, très pratique mais il semblerait que peu de personnes ont eu ce réflex! Dans la zone duty free, nous nous allongeons sur un canapé, dans un état proche de la non conscience!




Curieusement, notre avion pour le Myanmar, faisant pourtant partie de la flotte de la compagnie Bangkok Airways, est couvert d'inscriptions en alphabet cyrillique! Il s'agit en fait d'un appareil bulgare, avec personnel de bord partiellement de la même origine. Légèrement angoissant le vol se passe pourtant parfaitement et nous débarquons à  Mandalay en début d'après-midi.




Première étape: troquer des dollars contre un peu de monnaie locale, les kyats. Puis se rendre dans les bureaux d’Air Mandalay pour confirmer tous nos vols internes. Et là, grosse attente, car la personne créé à  la main tous nos billets! L'occasion d'observer un peu la vie de l'aéroport, notamment le contrôle des bagages et des passagers, nettement moins précis qu'ailleurs; il faut dire que les préposés sont considérablement plus préoccupés par ce qui se passe sur l'écran de leur IPhone que sur les écrans de contrôle! Quant aux portiques de sécurité, on peut dire qu'ils sont plutôt décoratifs, la moitié des passagers déclenchant la sonnerie sans que cela ne suscite la moindre réaction du personnel




Ces formalités accomplies, il ne reste qu'à  prendre le taxi pour se rendre en ville. Particularité birmane due notamment à  la colonisation par les britanniques, les véhicules ont le volant à  droite, mais roulent aussi à  droite sur la chaussée! En revanche, le style de conduite est bien asiatique : beaucoup de coups de klaxons pour signaler sa présence, en particulier aux très nombreux scooters, qui constituent un moyen de déplacement très prisé (avec deux, trois, voire parfois quatre passagers, même de très jeunes enfants!)


Mandalay est une grande ville sans charme architectural particulier. Des blocs de béton et des quartiers plus délabrés, traversés par des routes à  la circulation chaotique. Vers le centre nord, une immense zone carrée de 2,5 km de côté contient le palais royal, entouré de grandes douves. La partie centrale est accessible aux touristes, le reste étant occupé par l'armée.
Notre hôtel, le Sedona, se trouve près du coin sud est des douves. Très chic, accueil d'une grande politesse. A l'arrière, autour de la piscine, l'on met en place un banquet. Fête de Nouvel An ouverte à  tous les clients? Non, soirée privée pour le réveillon! Notre chambre donne d'ailleurs sur la piscine. La vue est belle, mais nous préférons changer pour bénéficier d'un dégagement sur les douves et sur la colline de Mandalay tout au fond.




C'est d'ailleurs là  que nous nous rendons en premier, afin d'admirer le coucher du soleil. Quelques minutes en taxi suffisent pour grimper au sommet de la colline. Là, il nous faut nous déchausser et enlever nos chaussettes avant de monter trois rangées d'escalators (attention les doigts de pied!) et de nous retrouver sur la terrasse offrant une très belle vue sur la ville en contrebas, face au coucher de soleil. Cela n'a pas non plus échappé à la horde de touristes qui se presse près de la balustrade, appareils photos prêts à faire feu!




La terrasse en elle-même est fort jolie: catelles rouge, nombreuses petites salles abritant des statues de Bouddha devant lesquelles prient les fidèles, colonnes et murs recouverts de fragments de miroirs. L'occasion, en s'y admirant, de découvrir son portrait en version Picasso: trois bouches, le nez à la place du front et une oreille en guise de menton! Hilarant!
Le coucher du soleil se fait en un clin d'œil : l'astre devient orange, puis rose foncé et s'évapore derrière la couche de brume et de pollution avant d'avoir atteint l'horizon. Tout aussi rapidement, les touristes rengainent leurs appareils photos et se bousculent vers la sortie. Ne restent alors que quelques personnes moins pressées et quelques grappes de jeunes moines qui cherchent à parfaire leur anglais au contact des touristes. Un petit groupe d'entre eux nous abordent et se laissent très gentiment prendre en photo dans ce décor magnifié par les lueurs du crépuscule.



Pour ce voyage, nous avons décidé d'introduire un élément supplémentaire qui devrait permettre un autre niveau d'échange avec les habitants. En effet, prendre les gens en photo et leur montrer le résultat sur l'écran de l'appareil est sympathique, mais leur plaisir ne dure que le temps de se découvrir en image. Cette fois, nous avons emmené avec nous une petite imprimante, pour leur laisser un souvenir qui dure un peu plus.
Hélas, pour aujourd'hui, fatigué par le long voyage et la nuit sans sommeil, nous avons raté le coche et laissé l'objet à l'hôtel. Mais les moines ont une adresse e-mail, nous pourrons au moins leur envoyer leur portrait. Et comme ils sont là  tous les soirs, il y aura peut-être des retrouvailles si nous repassons par là  un autre jour!


Retour à l'hôtel. Ce soir, c'est le réveillon. Mais rappelons que nous n'avons pas dormi et pratiquement rien mangé. C'est peu dire que la fatigue commence à  se faire sentir, alors que l'appétit est toujours aux abonnés absents! Le temps de réfléchir si nous descendons au restaurant ou si nous ferons appel au room service, nous voilà  déjà  endormis, avant 21h!
Mais pas pour très longtemps : le bruit dans la rue en contrebas se fait de plus en plus présent, et ça n'est pas seulement le brouhaha normal de la circulation. Les gens sont tous dans la rue pour le Nouvel An. La circulation est complètement bloqué, ça rie, ça crie, ça s'exclame au son de quelques feux d'artifice. Une belle ambiance dont nous profitons jusque dans notre chambre! Du coup, nous nous installons au bord de la fenêtre pour admirer ce spectacle et faire le décompte final en grignotant quelques cubes d'Eimalzin. Une véritable orgie! Bonne année!

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